Nouvelle Sacristie
La sacristie destinée aux chanoines fut réalisée grâce à l’activité généreuse de Clément XI qui confia le projet à des maîtres français qui terminèrent le complexe durant les vingt premières années du XVIII°. Durant l’élaboration de l’autel en noyer, les artisans venant de l’autre côté des Alpes ont revisité le géant romain de l’époque. Le crucifix en ivoire et bois d’ébène se trouve sur la table, protégé par deux volets de bois, datant du début du XVIII°. Sur les portes d’accès à la sacristie on trouvera trois tableaux représentant l’Assomption de la Sainte Vierge Marie à qui est dédiée la cathédrale, mais aussi les armoiries de Clément XI et Saint Crescentin martyr , le patron de la ville. Sur les armoires, il est aussi possible d’admirer dès le XVIII°, des objets appartenant au trésor de la cathédrale en or et en argent, comme en témoigne le soi-disant « Guide d’Urbino » du XVII°, rédigé par Clément XI pour les légats pontificaux Orige et Lancisi. Dans la nouvelle disposition du musée on trouvera les ornements liturgiques de manière à garantir une bonne vision des deux pièces.Des tuniques et autres vêtements liturgiques illustrent le goût du clergé du XVIII° et du XIX°, avec la finesse et la qualité de la broderie sur des étoffes très précieuses. Le vêtement liturgique décline différents moments de l’année.
Dans ce contexte,le pupitre pour chœur en bronze trouve sa juste place. Pris en tribut de guerre par Federico da Montefeltro durant la prise de Volterra en 1472 et utilisé dans sa bibliothèque pour porter sa Bible juive très raffinée,maintenant à Rome dans la Bibliothèque du Vatican. Depuis la dévolution de l’Etat Pontifical en 1621, le pupitre à été porté à Rome. Il a ensuite été restitué à Urbino en 1717 sur la volonté du Pape Clément XI et donné au chapitre de la cathédrale